La presse sénégalaise garde-t-elle dans ses archives des bombes de destruction massive contre le nouveau Chef du gouvernement, Ousmane Sonko ? Craint-il des révélations dans les jours à venir ? Sinon, qu’est-ce qui expliquerait alors son acharnement contre ce qu’il qualifie «d’une certaine presse» ? Et pourquoi cette «presse» qu’il n’arrive pas à contrôler l’empêcherait d’avoir un sommeil calme ? Pourquoi sa presse à lui ne lui suffit pas pour avoir un somme tranquille ? Apparemment sa presse à lui n’a pas de prise sur l’opinion sénégalaise. C’est cette «certaine presse » que la population écoute qu’il n’arrive malheureusement pas à orienter. Mieux vaut avoir un journaliste avec que contre soi. Sa salve hier, au Grand Théâtre de Dakar (Sénégal) contre la presse sénégalaise lui a valu des vertes et des pas mûres de la part des journalistes et patrons de médias sénégalais. Mieux ou pis, avec des interviews, articles, contribution sur tous les supports, les journalistes ont démonté ses arguties, en lui rappelant ses louanges à cette même presse qu’il veut réduire aujourd’hui à sa plus simple expression. Célèbre opposant devenu Premier ministre, Ousmane Sonko doit se tenir pour dit que tous les pouvoirs qui se sont attaqués à la presse en ont pâti. C’est un combat perdu d’avance. Il n’y gagnera rien à part se discréditer davantage après deux mois de pouvoir sans poser aucun acte pour l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais. Qui l’avaient élu sur la base d’un «Projet» qu’on tarde à exécuter. La presse sénégalaise est une référence en Afrique. L’ancien Président des Etats-Unis, Donald Trump qui avait entamé sa magistrature en guerroyant contre la presse américaine, «une certaine presse», comme il la surnommait, comme vous, y a perdu des voix et le pouvoir après un seul mandat. Un fait rarissime aux Etats-Unis. Et, il comptait sur une «presse» comme vous et les réseaux sociaux. Le débat sur lequel les sénégalais attendent le nouveau régime, c’est le changement systémique qui leur a été vendu en campagne. Et ce n’est pas demain que les Sénégalais le verront. Et dans son discours d’hier, son aveu de ne pouvoir changer les choses en un seul mandat est comme une rebuffade qui ne dit pas son nom. Les observateurs avertis ont constaté que le leader de Pastef qui faisait sensation lors de ses déplacements, ne mobilise plus. La preuve par l’esplanade du Grand théâtre de Dakar qui a servi de cadre à sa rencontre avec les jeunes de son parti n’a pas fait le plein. Contrairement à ses rencontres avec les jeunes à Keur Massar (banlieue de Dakar), Parcelles assainies (Ville de Dakar)…S’il ne se met pas au travail en laissant de côté les petites querelles avec les journalistes sénégalais, il risque de faire long feu au pouvoir. Et, il n’est pas tard pour lui de convoquer des rencontres avec la presse sénégalaise pour trouver des moyens de la soutenir avec une fiscalité spéciale, des fonds d’aide conséquents, des conventions publicitaires…Un journaliste est un acteur de développement et point de démocratie sans une presse libre.