L’armée bissau-guinéenne a annoncé vendredi avoir arrêté le chef de l’unité des forces de sécurité responsable des affrontements nocturnes dans la capitale et affirmé que la situation était désormais sous contrôle.
Toute la nuit et jusqu’à vendredi matin, des coups de feu ont éclaté à Bissau lors d’affrontements entre des membres de la garde nationale et des forces spéciales de la garde présidentielle.
Ces tirs ont eu lieu après la libération de deux membres du gouvernement par des militaires de la garde nationale, qui avaient été interrogés jeudi par la police.
Les deux hommes avaient été convoqués par la justice le même jour et placés en garde à vue.
La police les a interrogés pendant plusieurs heures au sujet d’un retrait de 10 millions de dollars des caisses de l’État, selon les renseignements militaires.
La Guinée-Bissau, petite nation d’Afrique de l’Ouest, est politiquement instable depuis 1974, traversant quatre coups d’État et plusieurs tentatives de coup d’État.
Le président Umaro Sissoco Embalo a nommé en septembre deux généraux, Tomas Djassi et Horta Inta, respectivement chef de la sécurité présidentielle et chef de cabinet.
Le renforcement de la sécurité présidentielle intervient au moment où les coups d’État ou tentatives de coup d’État se multiplient en Afrique de l’Ouest, notamment au Gabon, au Niger, au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et, la semaine dernière, en Sierra Leone. Africanews
