Israël a été pris de stupeur ce samedi matin, après le déclenchement de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » par la branche armée du Hamas. Israël a ensuite lancé en riposte l’opération « Épée de fer », mais la situation sur place demeure chaotique et représente un véritable échec pour l’armée israélienne, qui ne semble pas avoir anticipé cette offensive.
Incompréhension de la population israélienne après l’attaque de la branche armée du Hamas sur Israël. Cette offensive surprise semble témoigner d’un dysfonctionnement au sein de l’armée israélienne, qui a été prise de cours. Selon le dernier bilan des secours, 40 personnes ont été tuées côté israélien. La Croix-Rouge fait état de « centaines de blessés ». D’après les journalistes de l’AFP, au moins neuf personnes sont décédées à Gaza.
Israël impose pourtant un blocus à la bande de Gaza depuis 2007 et l’État hébreu a également enfermé l’enclave côtière palestinienne, derrière une barrière de sécurité, rappelle notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa. Sa construction a été achevée en décembre 2021. Israël avait jusqu’alors son dôme de fer, le dispositif anti-missile, pour se protéger des tirs de roquettes menés par les groupes armés palestiniens depuis Gaza.
L’État hébreu avait fièrement présenté son « mur de fer », il y a deux ans. Une barrière de 65 km, bardée de centaines de caméras, de capteurs, de radars, 140 000 tonnes de fer et d’acier. Elle compte également une partie souterraine. Son objectif selon l’armée israélienne : empêcher l’infiltration en territoire israélien, via des tunnels, des soldats du Hamas.
Cette barrière a coûté plus d’un milliard de dollars. Elle s’étend jusque dans la mer et est également reliée à un système d’armement, contrôlé à distance. Pourtant, ce samedi matin, c’est un véritable fiasco, une défaillance sécuritaire israélienne sans précédent qui semble avoir eu lieu. Rfi