L’Afrique bruit dernièrement des sons de bottes et des crépitements des armes qui accompagnent les prises de pouvoirs par les militaires. Souvent décriés, ces putschs n’en sont pas moins accueillis à l’applaudimètre par des populations qui en ont marre des longs régimes claniques qui écument nos démocraties tropicales.
Bye Bye Bongo
Le Gabon réveillé de sa longueur torpeur, Yaoundé dormira mal aujourd’hui. Vu l’escalade qui a emporté Ali Bongo, dont la tentative de fraude pour se maintenir au pouvoir aura excédé au point de motiver le Général Ngema à prêter arme forte à la population dont la lassitude du règne sans partage de la famille Bongo est à l’aune de scène de liesse qui ont suivi l’annonce du putsch. Malade, inapte aux charges présidentielles, Ali Bongo devait sa longévité à la politique du chéquier.
Biya averti
Non loin, les Camerounais souffrent depuis plus de quarante ans le pouvoir sans partage du Président Paul Biya, à la tête du pays depuis 1982. Â 90 ans, Biya a passé la moitié de sa vie à la présidence du pays qu’il dirige d’une main de fer gantée d’un cercle restreint de beni beni oui oui, entretenu à coups d’espèces sonnantes et trébuchantes. Régnant par la terreur, emprisonnant ou exilant à l’envi toute voix dissidente, il ne tolère aucune critique, il est à craindre qu’il subisse la glaive de cette de rajeunissement de la gestion du pouvoir en Afrique.
Putschs adoubés
Les militaires doivent certes rester dans les casernes, mais garants de l’intégrité territoriale et de la circulation des personnes et de leurs biens, certains coups d’Etat sont salutaires. Parce que libérant le peuple de gestions claniques et familiales.