GABON – LA BONGOMANIA: Ali, le malade qui veut mourir au pouvoir

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De qui se moque vraiment le Président Ali Bongo? Déjà, vu son état de santé, il ne devrait pas rester à la tête du Gabon. N’en ayant plus les capacités physiques et intellectuelles, il devrait démissionner depuis lurette, son état de santé étant, de surcroît incompatible avec la charge de Chef d’Etat. 

Prési boiteux

Victime d’un Avc depuis 2018, il ne peut plus se déplacer à l’étranger. Sa presque chute à Paris sur le perron de l’Elysée, n’eût été l’intervention du Président Macron, largement diffusée sur les réseaux sociaux, est une insulte à l’Afrique, particulièrement au Gabon qui, comme qui dirait, n’a pas d’hommes capables de le diriger. La corruption des élites à des niveaux insoupçonnés a fait la longévité de la famille Bongo. Un clan qui a pris en otage tout un peuple. Un des pays les plus riches d’Afrique, avec notamment son pétrole, son manganèse et son bois, le Gabon voit 1/3 de sa population dans la pauvreté.

Clanisme familial

A la gestion, on dirait que ce pays est un bien de la famille Bongo, dont on retrouve les membres au sommet de toutes les institutions (armée, justice, magistrature, finance). Pourquoi ? Jusqu’à quand ? Le pouvoir se conquérant par les urnes, le comportement de certains Chefs d’Etat pousse l’armée à prendre le pouvoir dans certains pays africains, où les abus du Président, dans l’incapacité physique de diriger, heurtent sensiblité. Feu Bouteflika en Algérie mort le 17 septembre 2021, feu Ben Ali en Tunisie mort le 19 septembre 2019…Ali Bongo qui vient de briguer un troisième mandat est malade. Un malade ne peut diriger un pays. Le Gabon mérite mieux. Si son défunt père, Omar Bongo qui a dirigé le Gabon durant 42 ans (1967 jusqu’à sa mort en 2009), n’a pas formaté l’élite pour sa succession, c’est qu’il a échoué. Lui non plus ne veut céder son fauteuil depuis 2009.

Coup d’Etat institutionnel

Aussi, ce qui se trame au Gabon pour la présidentielle du 26 août apeure : Ali Bongo veut orchestrer une vaste fraude pour conserver son fauteuil. Et pour s’affranchir les coudées, Bongo a coupé l’internet et instauré un couvre-feu depuis dimanche. Et au sortir de son bureau de vote qui ouvrait avec huit heures de retard, faute de matériel de vote, M. Ondo Ossa, candidat de l’opposition, a fustigé «des fraudes orchestrées par Ali Bongo et ses partisans». « À la fin de la journée, Albert Ondo Ossa doit être déclaré vainqueur», a-t-il tonné. La chaîne de télévision publique, citant la Haute Autorité de la Communication (Hac), a annoncé «l’interdiction provisoire de diffusion au Gabon des médias France 24, RFI et TV5 Monde» auxquels il est «reproché un manque d’objectivité et d’équilibre dans le traitement de l’information en lien avec les élections générales en cours».

Etat de siège

Ces élections sans la présence d’observateurs africains, européens, de journalistes étrangers, installent le Gabon parmi les Etats bandits où aucune voix ne dénonce ce coup d’Etat, ces méthodes totalitaires et extrémistes contre un peuple. Lesquels suffisent pour invalider ce scrutin par l’Union africaine et les autres institutions sous régionales. Car on élit pas un président sous Etat de siège.

Afrique Demain

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