C’est un secret de polichinelle. Sylvia Bongo Valentin et son fils Noureddin Bongo sont libres de leurs mouvements. Actuellement, ils séjournent à Luanda en Angola. Au Gabon, le procureur général de Libreville, Eddy Minang a animé une conférence de presse dans la journée de ce vendredi 16 mai pour faire le point sur la situation judiciaire des deux prévenus. Leur état de santé « était préoccupant »
On retient de ses dires que l’ex-première dame et son rejeton ont bénéficié d’une liberté provisoire pour raison de santé.
En effet, le 12 mai dernier, Me Eyue Bekale Gisèle, avocate des Bongo, a saisi le procureur général pour demander la libération de ses clients, au motif que leur état de santé « était préoccupant ». Elle a appuyé sa demande avec des certificats médicaux du médecin-chef de la prison et du médecin général Jean-Raymond Nzenze de l’hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba.
Le procureur dit avoir consulté l’Agence judiciaire de l’Etat qui « déclarait ne pas s’opposer aux dites demandes pour des raisons humanitaires ».
C’est ainsi que « la Première chambre d’accusation spécialisée » a décidé d’accorder la liberté provisoire à Sylvia et Noureddin, en « raison notamment de leur état de santé, devenu incompatible avec le milieu carcéral selon leurs médecins traitants ».
« La procédure qui se poursuivra jusqu’à la tenue d’un procès »
M. Minang a toutefois indiqué que la « décision de mise en liberté provisoire n’interrompt nullement le cours normal de la procédure qui se poursuivra jusqu’à la tenue d’un procès juste, transparent, équitable et dans les délais raisonnables ».
En tout cas, il semble peu probable de voir les Bongo retourner au Gabon pour purger des peines de prison au cas où ils seraient condamnés au terme du procès annoncé. Rappelons que Sylvia et son fils Noureddin sont poursuivis pour « détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux et corruption ». Seneweb