Ce jeudi 18 janvier, il est difficile d’accéder à certains services Internet. Facebook est inaccessible et WhatsApp fonctionne mais de façon limitée. Impossible d’envoyer des fichiers ou messages vocaux.
Cette restriction intervient alors que des milliers de comoriens sont descendus dans les rues le 17 janvier pour contester la victoire d’Azali Assoumani.
Ce fut une journée particulière chaude, émaillée d’affrontements entre jeunes et forces de sécurité. Le commissariat central à été pris d’assaut. Les policiers ont du battre en retraite face à la determination de la foule.
Les véhicules du ministère de l’aménagement ont été incendiés. La demeure du Ministre Premier, Bianrifi Tarmidhi a été brûlée.
Un dépôt de riz d’onicor a été dévalisé.
Tout cela, le monde entier a pu le suivre en direct sur Facebook.
Le flot de vidéos et photos de ces événements, gênent la communication officielle du régime qui souhaite faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes, malgré le climat insurrectionnel.
Ce matin la tension n’est toujours pas redescendu, les barricades et les incendies ont repris de plus belle dans plusieurs quartiers de la Capitale comme la Coulée. Moroni est quadrillée par les hommes en uniforme.
En limitant internet, le régime Azali, utilise des méthodes dignes d’une dictature, tout en s’offusquant, lorsque ce terme est utilisé pour le désigner. Cette décision est un bras d’honneur à l’Onu, puis qu’elle intervient au lendemain, de la déclaration du Commissaire aux Droits de l’Homme Turk, qui appelle au respect de la liberté d’expression aux Comores. L’ONU appréciera.
Cette mascarade électorale grotesque et les émeutes qui s’en sont suivi viennent réduire à néant les points gagnés dans le rayonnement des Comores sur la scène internationale, via la présidence de l’ UA.
Le régime Azali devrait savoir que ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on fait baisser la fièvre. D’autant que cette limitation est facilement contournable par VPN. Par Mohamed Moussa AlComorya
